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Q13: La tête et le cœur du village traditionnel

Q13: La tête et le cœur du village traditionnel

Pour comprendre l'âme du Vietnam traditionnel, il faut aller à la campagne. C’est le village, cellule sociale et unité administrative, économique et spirituelle, qui est le dépositaire  (gui gam) de ses plus vieilles valeurs culturelles.

*Chaque village  a :

+ une maison communale (đình) dédiée (tho cung)  à son Génie tutélaire (than ho menh),

+des temples (đền ou miếu) pour le culte des esprits ou des génies (héros déifiés),

+une ou deux pagodes (chùa) pour adorer Bouddha,

+ parfois un temple (văn miếu) ou un tertre-autel (văn chỉ) pour le culte de Confucius.

*Malgré un syncrétisme religieux  (su hon hop ton giao) très prononcé, on peut grosso modo (dai the)  classer ces édifices religieux  (co cau ton giao)  deux groupes selon l'origine endogène (noi sinh) ou exogène (ngoai sinh) des divinités qu'ils honorent (tho cung).

+Le premier groupe (maison communale et đền) concerne le culte des esprits (génies et fantômes- ma, hon de toutes sortes), d'origine autochtone (ban dia), véritable religion vietnamienne. Les croyances populaires animistes Việt (bassin du Fleuve Rouge) dont certains remontent à des temps immémoriaux- xa xua (adorent les forces de la nature (tonnerre, éclair, pluie...), les rochers, plantes, les animaux, les ancêtres, les Saintes Mères (Mẫu), les mânes –vong hon des héros, etc.

+Le deuxième groupe d'édifices religieux comprend ceux réservés aux religions importées de la Chine et de l'Inde. Le confucianisme et le bouddhisme étaient venus se greffer (long ghep) sur la souche (goc) spirituelle autochtone (culte des esprits) fortement enracinée ( ben re) et très vivace (song dai dang) même aujourd'hui.

Dans le village traditionnel, les trois éléments - souche autochtone animiste( goc van hoa ban dia thuyt vat linh), confucianisme et bouddhisme - s'harmonisent et s'amalgament (ket hop). En particulier, le confucianisme et le bouddhisme se complètent en répondant à deux besoins de l'homme : le confucianisme, c'est le social et la raison, le bouddhisme, l'individu et le sentiment. En somme, la tête et le cœur.

*Le confucianisme, c'est la tête, c'est l'influence chinoise à proprement parler. Il n'est pas une religion, c'est plutôt une philosophie de l'éthique sociale. Pratiquement, on pourrait dire que c'est une somme de préceptes de conduite qui gouvernent, par les rites et la vertu d'humanité (nhân), toutes les relations sociales en vue de réaliser l'harmonie universelle (hòa).

Dans une société fortement hiérarchisée et patriarcale – gia truong(roi, mandarins, lettrés, paysans, artisans, ouvriers, commerçants, hommes et femmes), chacun dans la famille - mari et femme, parents et enfants - doit accepter son lot ( than phan) et accomplir son devoir.

Au niveau du village et sur le plan cultuel, comment se manifeste le confucianisme ? +Les lieux de culte confucéen (văn từ) sont là pour rappeler la précellence (su vuot troi) de la doctrine du Maître et de ses lettrés.

+Le đình (maison communale) qui fait office de temple, de mairie, de tri populaire, représente l'ordre confucéen rationnel, - cérémonies rituelles au génie tutélaire accrédité par des brevets royaux, réunions de notables décider des affaires du village, festins (tiec, le) populaires avec préséance très stricte, répartition des impôts fonciers et corvées (lao dinh) , application des lois coutumières parfois très sévères, par exemple contre les filles mères... Souvent corruption ( tham nhung) et l'injustice des notables arrogants- ngao nghe- et cupides- tham lam-s'y étalent.

*Dans le village, à la rigueur de la norme confucéenne rationnelle, le bouddhisme apporte le baume adoucissant du cœur, du sentiment.

+La pagode est un havre ( cho nau minh) de paix qui calme la douleur, l'inquiétude, console de peine- noi kho- individuelles et d'injustices sociales.

+Mais les concepts philosophiques de dharma, d'être et de non-être,... restent l'apanage de l'élite lettrée, particulier la secte Thiền (Zen).

+Pour le commun du peuple, les notions de karma, de métempsycose (thuyet luan hoi) se réduisent à des croyances très simples : il faut faire le bien pour renaître sous forme humaine dans sa vie ultérieure- kiep sau-, parvenir au nirvana( coi niet ban), conçu comme un paradis doté de plaisirs terrestres, méchants-doc ac sont emmenés- dan dat- à l'enfer par des diables- dia nguc- qui les soumettent à tortures affreuses (tra tan) .

+On évoque de préférence le bouddha Amitabha (A-di-dà) prêt à secourir (su cuu te) tous les êtres souffrants et la bodhisattva Avalokitesvara (Quan Âm), auxiliaire du premier, qui peut exaucer (chap thuan) les vœux les plus terrestres des personnes les plus déshéritées( nguoi bat hanh). Le mot Bụt, terme populaire pour désigner Bouddha, est synonyme de pitié- tu bi-, compassion.

Bouddhisme et confucianisme, cœur et raison, ont influencé depuis des millénaires le psyché vietnamien en contribuant à lui apporter un équilibre nécessaire.

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